« Y’a anguille sous Rochechouart ». Un simple morceau de phrase, qui donne une bonne idée de ce qu’est le style de Java, ce quatuor parisien reconnaissable entre tous et fier de ses racines. C’est à l’Elysée Montmartre, pas loin de Rochechouart justement, que nous avons assisté à leur représentation à domicile…
Java, ce sont quatre parisiens, Fixi et R.wan, les créateurs du groupe, auxquels sont vite venus se joindre le batteur Bristol Banto et le bassiste Pépouseman. Un premier album, Hawai en 2000 et un deuxième, Safari croisière en 2003. Puis pas de nouvelles jusqu’en avril dernier, pour cause de tournée puis de pause. Maudits Français est donc leur troisième album, duquel est issu l’excellent titre J’me marre. Un texte au vocabulaire typiquement parisien, des jeux de mots à ravir un San Antonio et une musique mêlant folklore (accordéon en particulier) et modernité (un déclamation qui se rapproche du rap) : voilà les ingrédients du style Java, qui leur vaut l’étiquette de « rap musette ».
Java est absolument reconnaissable à l’oreille. Et c’est encore plus spectaculaire sur scène. Un Fixi qui met le feu, pour une ambiance extra (il faut dire que le french cancan de la première partie n’a pas vraiment contribué à calmer les ardeurs de la foule) mais bon enfant. La preuve : Fixi qui a fait le tour de la salle porté par le public, sans anicroche. Le spectacle est rythmé et varié, avec par exemple le quart d’heure musette où le public est invité à danser (certains sur la scène), intercalé entre deux titres ressemblant à des morceaux de rap. Bref, Java sur scène, c’est mieux que Java sur CD, ça apporte un vrai plus. Un bonheur assez rare pour être signalé, là où on voit trop souvent des groupes aligner les titres machinalement ou presque. Que ceux qui ont loupé la représentation de l’Elysée Montmartre se pointent à celle de l’Olympia le 1er décembre. Vous connaissez l’adresse ? Boulevard des Câpres… Enfin, des Capucines (traduction pour les caves qui jaspinent pas l’argot).
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