C’est officiel : le gobelet Starbucks est devenu un accessoire de mode à part entière. En ouvrant le défilé Dsquared² à Milan, sa boisson à la main, Freja Beha (à gauche sur la photo) a scellé la tendance avec autant d’assurance qu’un traité signé dans la galerie des glaces.
On aurait pu croire à une simple fantaisie du top danois, mais non, la suite de la valse continuait sur la même mesure. Carton ou plastique transparent, le dénominateur commun de THE accessoire Dsquared² de la saison automne-hiver 2010 est le petit macaron vert foncé. Une primeur ? Pas exactement.
N’importe quelle parisienne normalement constituée a déjà dû faire demi-tour face à un Starbucks Odéon blindé le samedi en fin d’après-midi. Signe qui ne trompe pas d’un succès grandissant, la recherche d’une place dans les Starbucks alentour (Saint-Michel ou Cluny) se révèle également infructueuse dans ces cas-là… De dépit, si d’aventure cela vous arrive encore, vous éviterez le bar d’à côté. Le dé à coudre d’expresso payé le prix du demi-litre chez Starbucks, pris entre deux piliers et leur quart de rouge, occupés à refaire le monde en des formules aptes à remplir la fameuse compilation des brèves de comptoir, vous est resté sur l’estomac la dernière fois.
Succès compréhensible, certes. Mais pourquoi en faire un tel accessoire de mode ? La réponse tient en deux prénoms : Miranda et Samantha. La première, Priestly de son nom, est la célèbre et tyrannique rédactrice en chef de Runway, dans Le Diable s’habille en Prada. Rappelez-vous ce détail (que vous l’ayez lu ou vu, peu importe) : elle fait monter chaque matin son café Starbucks par une assistante junior terrorisée. Il est vrai qu’à New-York, les Starbucks pullulent à tous les coins de rue.
Une mode qui nous vient de la grosse pomme ? Ce n’est pas Samantha et ses copines qui nous contrediront, les fameux gobelets frappants et frappés du célèbre sceau vert y apparaissent à longueur d’écran dans la série Sex and the City.
Bref, vous savez ce qu’il vous reste à faire. N’allez pas chercher un café au Quick ou McDo alors que les frangins Caten vous ont fait un appel du pied on ne peut plus clair lors de leur dernier défilé. Ou si vous déambulez avec un gobelet autre que Starbucks, ne dites pas que vous êtes lectrice de Save My Brain. Ou on vous renie…
3 Comments
Atalanta
30 avril 2009 at 13:14Apparemment Julia Roberts n’est pas au courant que le gobelet Starbuck est un accessoire de mode. Ecologiste engagée, l’actrice va chercher son café dans les établissements de la célébre enseigne, avec son propre mug isotherme à la main. l’histoire ne dit pas si le thermos en question est griffé Starbuck ou non, ni si Julia a lancé une mode avec.
Sarah
30 avril 2009 at 11:09On ne peut pas trop comparer Paris (la France en général) et New York pour les Starburcks, parce qu’ici c’est presque un produit de luxe vu les prix.. A New York on peut s’y arrêter plusieurs fois dans la journée, cela ne portera pas préjudice à notre budget! Sans compter qu’en Amérique du Nord, des les rues ou les universités, ces gobelets (même non Starbucks) sont omniprésents, ce n’est même pas une raison de frimer;)
Caro
28 avril 2009 at 21:10Sans compter les groupes « Pour l’ouverture d’un Starbucks à… » (Remplacez les trois petits points par votre ville) qui pullulent sur Facebook et autres. ^^