Mais qui est Aaron de Mey ? Le nom de ce néo-zélandais ne vous dit sans doute rien, mais vous allez vite comprendre pourquoi il mérite qu’on s’attarde quelques minutes sur lui !
Né à Tauranga en Nouvelle-Zélande, le jeune Aaron de Mey a passé son enfance près de la nature, en plein air. Ses études l’ont ensuite poussé vers les beaux-arts, où il s’est notamment spécialisé en peinture. De cette passion pour la peinture découle une véritable maitrise des pigments et des matières. Les années passent et on le retrouve à New-York, dès 1998, où il évolue en tant que maquilleur free-lance. Il collabore avec les plus grands, photographes comme créateurs de mode.
On dit de lui qu’il est charismatique, visionnaire, libre d’esprit. Il suffit de regarder du côté de ses références pour soupçonner d’où cela vient… En musique, ses héros sont Nirvana, les Rolling Stones ou encore Led Zeppelin. Il aime les sons sixties, le punk, le folk et le rock indie. Le cinéma qui l’anime comprend des films comme Superbad, Blade Runner, Romeo et Juliet. Son regard multi-culturel puise également ses racines dans l’art et la photographie. Citons Sylvie Fleurie, Marlène Dumas, Salvator Dali, Diane Arbus, Man Ray…
Vous conviendrez donc comme moi que cet homme, artiste dans l’âme, animé par un univers culturel d’une vraie richesse, n’est pas dénué d’intérêt. Mais il est peut-être temps de vous éclairer un peu plus sur son identité…
Aaron de Mey est depuis quelques mois le nouveau directeur artistique du maquillage chez Lancôme. Difficile à première vue d’imaginer ce dandy aux faux airs d’Iggy Pop orchestrer une collection pour la prestigieuse enseigne de cosmétiques. Pourtant, si le pari était aussi osé qu’ambitieux, le mariage de l’élégance de Lancôme avec la touche rock’n’roll et artistique d’Aaron de Mey est une belle réussite !
Lumière sur la fameuse collection, Pink Irrévérence, que vous avez sans doute croisée et qui illustre à merveille les personnalités de chaque entité !
D’un côté nous avons le rose, de l’autre le noir. L’un rappelle le symbole de Lancôme, l’autre a de nombreuses connotations autour d’Aaron de Mey. On peut ainsi souligner le côté rock’n’roll bien sûr (la culture punk, Londres pendant les années soixante-dix), mais aussi la couleur des plages de sable volcanique de Pina Beach en Nouvelle Zélande, familières du créateur. Pour se pencher sur les influences maquillage, parlons des smoky eyes de Marlène Dietrich, l’une des muses d’Aaron, qui se maquillait les yeux avec les cendres d’un bouchon de liège…
Le mariage de ces deux teintes est bluffant. Rien n’occulte l’élégance de Lancôme, qui y gagne en modernité et créativité. La gamme se décline en une palette pour les yeux, un liner façon laque, des gloss aux brillants que riches en pigments et un vernis à ongles noir pour briller jusqu’au bout des ongles. Le résultat est définitivement dans l’air du temps, électrique, artistique.
Aaron de Mey est passionné par l’essence féminine, et ça se voit ! Sa maitrise comme son anticonformisme artistique en font un créateur à suivre de près… Quant à Lancôme, l’enseigne prouve qu’elle sait se réinventer, sans perdre ses valeurs. Une démarche à saluer quand on sait que la maison existe depuis 1935. Avec Aaron de Mey, elle a encore de beaux jours devant elle !
Son site officiel : http://www.aaron-de-mey.com/
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