Agyness Deyn est partout. Sur les podiums, dans les magazines de mode, sur les arrêts de bus. Si elle a ce don d’ubiquité multiple, c’est qu’elle a tout compris aux ficelles utiles pour devenir un top de renommée mondiale. Voici comment devenir le plus célèbre des tops en trois leçons.
Leçon numéro 1 : La fabrication du modèle.
Inutile de tergiverser, ce qui a fait le succès d’Agyness, c’est sa coiffure (et c’est à peu près tout, serais-je tenté de dire). Une coupe à la garçonne peroxydée. Un succès tel que cette coupe a été élue coiffure des années 2000 par le Vogue britannique. Et de s’appeler The Aggy. Bon, s’ils voulaient rappeler par ce nom l’esprit rock du génial Iggy Pop, c’est un peu loupé. Ca me fait plutôt penser au haggis, la fameuse spécialité de panse de brebis farcie écossaise. Une singularité qui met le look androgyne à la mode cette rentrée. C’est tout bénéfice pour une autre fille coiffée à la garçonne, la danoise Freje Beha Erichsen. Sauf que cette dernière a une vraie personnalité, exprimée autrement que dans des tenues d’un goût douteux.
Leçon numéro 2 : Perpétuer le singularisme à tout prix.
Evidemment, quand la renommée ne tient qu’à quelques centimètres de cheveux perdus, il faut cultiver le personnage. Le secret d’Agyness : ses toilettes de mauvais goût lorsqu’elle n’est pas sur les podiums. Mais comme c’est miss Deyn, la reine, tout le monde applaudit à chaque sortie. Attention, les jours de grande forme, ça peut donner ça :
Avantage : cette photo vous permet de régler les couleurs de votre écran d’ordinateur.
Leçon numéro 3 : L’après top.
Sans aller jusqu’à parler de chute, toute carrière à fortiori dans la mode finit par retomber. Ce que les brits appellent l’anticlimax. La période critique, où on a vu Lesley Hornby, alias Twiggy, faire des ouvertures de supermarché pour dédicacer sa biographie. Période identique dans la carrière de Kate Moss, arrivée après qu’elle se fut faite surprendre en train de se « repoudrer » le nez à la sortie d’une discothèque. Pour Agyness, deux solutions. Se (re)faire pousser les cheveux pour (re)devenir jolie et élégante (comme ça :
… avouez que vous ne l’avez pas reconnue !) et donner une seconde jeunesse à sa carrière. Je doute que ce soit à sa portée… La deuxième est qu’elle se lance dans la musique. Là, c’est plus probable puisque son titre enregistré avec les Five O’Clock Heroes montre qu’elle a un joli grain de voix et qu’elle chante juste. La preuve que se faire remarquer avec une coiffure qui ne vous va pas n’ôte pas tout talent !
2 Comments
Joy
22 avril 2011 at 0:47wow, nous sommes en 2011 et je viens de tomber sur cet article… sympathique comment vous démontez à coup de remarques bien senties cette sympathique model. En vrai, agyness est une icone, et modèle et une source d’inspiration inépuisable pour moi, donc mon jugement va forcément être partial. Mais honnetement… je ne pense pas que son style ait été aussi immonde que vous le laissez entendre. Sa force est de se créer un véritable personnal style et sa coupe, effectivement, à fait l’unanimité parce que, ouf, enfin, une fille canon qui se lâche pour ne pas rentrer dans les canons de beauté classique. Venant de londres, je peux vous assurer que son style n’a rien de choquant par rapport aux tenues des jeunes demoiselles que l’on peut croiser dans le métro. Cette fille a un sens du style assez incroyable et bien que je n’ai pas tout à fait le même qu’elle, je dois avouer qu’elle est une source d’inspiration immense, comme elle le dit elle même « tout doit aller avec tout. Tant que tu trouves ça beau, ça roule. » On aime ou on aime pas, mais elle est très personnelle et refuse l’uniforme « t shirt blanc/ballerines/slim » quel’on croise majoritairement à la sortie des podiums. Alors oui, je suis pour un style décalé et qui se remarque, oui pour Agyness, oui pour Iekeliene Stange ou les Geldof sisters, oui à toutes celles qui OSENT être véritablement elles mêmes ou des personnages diverses, oui à celles qui ne prennent pas la mode au sérieux et qui s’amusent. Comme le disait Twiggy: « There’s no need to dress like everyone. it’s much more fun to create your own look ». La vision british des fringues!
Framboiseviolette
7 janvier 2009 at 14:16En fait Kate n’a jamais eu autant de contrats que depuis l’épisode de repoudrage de nez, justement ! Tout le monde la disait finie, mais elle a accumulé parutions et dollars.
Tout çà parce que finalement, comme l’avait écrit Marc Jacobs sur son T shirt : we love you, Kate !