Le crédo de Villeglé est, comme nombre des cosignataires de ce premier manifeste, l’appropriation. Villeglé s’intéresse à un domaine bien particulier, celui de l’affichage public, témoin s’il en est de l’actualité et de l’influence des passants. C’est en effet la main des passants qui lacère les affiches choisies par Villeglé. L’artiste se pose en spectateur, décollant ces affiches lacérées sur plusieurs épaisseurs avant de les replacer sur toile, sans modification. Ces tableaux constituent donc une trace du quotidien et de la réaction des passants face à des appels à leur attention.
Copyright Adagp, Paris 2008
Bien entendu, parmi ces affiches se trouve des exemplaires à caractère politique. Poussant cette idée d’appropriation plus loin, Villéglé s’est également intéressé au graphisme. Il s’est ainsi attaché à constituer un alphabet reprenant des symboles politiques (par exemple le A qui s’éprend d’anarchisme en se voyant entouré d’un cercle).
Copyright Adagp, Paris 2008
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