Difficile de ranger Hawksley Workman dans une catégorie particulière tant l’homme est du genre à refuser les étiquettes. Tout au mieux pouvons-nous oser l’expression « rock alternatif » pour tenter de définir globalement son style musical… C’est dire ! Né Ryan Corrigan pour l’état civil, le canadien commence sa carrière en autodidacte (il n’y a qu’à parcourir les truculents épisodes fantaisistes de sa bio pour s’en persuader) et réussit le pari de faire fusionner des courants aussi divers que le « cabaret pop » et le « glam rock » dans ses premiers albums (« For Him and the Girls », « (Last Night We Were) The Delicious Wolves », « Almost a Full Moon »). C’est donc en toute en désinvolture que le génial touche-à-tout aborde la réalisation de son quatrième album « Lover/Fighter » sorti en 2003. Guitares puissantes, voix habitée qui prend des accents à la Tom Waits, débauche d’instruments, Hawksley a mis les bouchées doubles pour satisfaire un public intrigué devant le phénomène. Succès artistique et commercial, « Lover/Fighter » propulse des titres comme « Anger as Beauty », « No Reason To Cry Out Your Eyes (On the Highway Tonight) » ou l’incontournable « We Still Need a Song » au sommet des charts internationaux. Et nous, on a toutes les raisons de fondre devant un Hawskley à la fois tendre et passionné.
A écouter : « We Still Need a Song » – « Even An Ugly Man » – « Smoke Baby »
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