En cette période de Pâques, nous avons jugé opportun de vous parler de cloches. Portrait de celle qui sonne un peu trop dans nos tubes cathodiques.
La nature est injuste
En effet, la couleur de cheveux est un indicateur précieux et de visibilité immédiate sur l’intelligence supposé d’une femme. Pour faire plus simple, les blondes sont généralement jugées intellectuellement limitées. Mais ce n’est pas toujours vrai ! Prenez Paris Hilton. Sous ses airs de dinde se cache en fait une femme clairvoyante en affaires. Résultat, elle n’a plus aujourd’hui besoin de l’héritage de la famille pour assurer sa fortune. Son business personnel lui suffit. Qui l’eût cru en la voyant ? A l’inverse, Carole Rousseau présente des émissions de blondes, avec un rôle de blonde. Mais elle ne l’est même pas.
Les émissions
La chance de Carole Rousseau est qu’elle a trouvé la chaîne qui lui convient parfaitement : TF1. Le seul endroit où le genre d’émissions qu’elle présente est le lot quotidien. La plus célèbre est « Plein les Yeux » (désormais recyclée sous le titre « les 30 histoires les plus extraordinaires », ça sonne bien, non ? Ça fait presque Jules Vernes ou Edgar Poe). Le principe est typiquement TF1, c’est-à-dire racoleur (pour rester décent), puisqu’il s’agit de montrer des accidents en tous genres, malheur des autres observés bien confortablement depuis son canapé. Mais attention, on ne franchit pas l’extrême limite ! Tous les accidents se terminent bien. Pas de mort ni d’éclopé, ça ferait tâche. Il ne faut pas taper non plus dans l’ignoble. Ça grignoterait le fond de commerce de Bataille et Fontaine.
Son rôle à l’antenne
Les émissions susmentionnées sont co-présentées avec Jacques Legros. Si le temps de parole -ou plutôt de lecture de prompteur- est équitable entre les deux protagonistes, Carole Rousseau a un avantage non négligeable, un rôle d’importance, celui que l’excellent Guy Carlier qualifie d’ « experte en qualité de nichons ». Il ne faut pas oublier les jambes non plus, les concepteurs du plateau de « Plein le Yeux » ayant choisi fort à propos une table qui dévoile tout des jambes de la présentatrice, toujours habillée en jupe courte (certainement un accord entre la production, les décorateurs et le styliste). Il faut bien justifier le titre de l’émission…
Les cafouillages
Toute lecture de prompteur implique un cafouillage. Il y a forcément un moment de déconcentration où ça dérape. Nikos Aliagas le fait parfois volontairement et tellement souvent que ça en devient drôle. Concernant Carole Rousseau, on la sent mal à l’aise, ramant le plus possible pour retrouver le fil. Je me rappelle l’avoir vue une fois expliquer le principe du code dans le « Grand Concours » : il s’agit de retrouver un mot écrit avec des chiffres, comme pour un SMS. L’explication fut laborieuse, se terminant par un « c’est très simple » qui ressemblait fort à de la méthode Coué.
Si je jette aujourd’hui la pierre sur Carole Rousseau, c’est qu’elle réunit beaucoup des petits travers de la télévision contemporaine. La qualité de ses émissions en accord parfait avec la philosophie commerciale de TF1 en fait de plus une proie facile. Mais ce qui me contriste le plus est qu’intrinsèquement, elle n’est pas pire que la moyenne des présentateurs et présentatrices actuels.
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