Arther

Save My Brain vous avait parlé du groupe Arther dans son numéro 5. Devant un tel coup de coeur pour ce rock aussi planant qu’efficace, aux sons toujours soignés et à l’envoûtante voix de sa chanteuse qui n’en reste pas moins puissante, il fallait en savoir plus sur ce talent indéniable !

Nous avons donc rencontré deux des quatre membres, Juliette et Alex, quelques jours avant la sortie de leur premier opus, désormais disponible dans les bacs. Portrait d’un groupe prometteur, de Myspace jusqu’à son premier album !

I) Le groupe

D’où vient le nom Arther ?

Alex : ça vient de partout et nulle part. On cherchait un nom qui sonne bien en français et anglais ; donc on a choisi Arther. On avait pensé, avec un « U » mais ça sonnait un peu trop « Arthur », donc on a mis un « E ».

Comment le groupe s’est-il formé ?

Comment décririez-vous votre musique ?

Juliette : Notre musique est à notre image. On a tous des influences assez diverses. Moi, j’écoute plutôt Radiohead, les groupes des années 70, les Doors, Velvet Underground. Et puis, les voix féminines, Billie Holiday, Beth Gibbons. Les garçons écoutent des choses beaucoup plus rock et pêchues. D’avantage les Red Hot et U2. Et donc, avec toutes ces influences, on essaye de faire une musique qui nous est propre, en sachant qu’il faut pouvoir gérer ces influences diverses.

C’est justement par rapport à ces influences que tu chantes en anglais ?

Juliette : On a toujours écouté du rock en anglais. Et faire de l’anglais, c’est aussi s’inscrire dans une histoire. On a vu en Angleterre qu’on va s’inscrire dans un univers rock et pop tel qu’il est là-bas, donc, pour nous, c’est important. Surtout si on considère la voix comme un instrument, et là, pour avoir la sonorité anglaise, il faut quand même chanter en anglais !

Ce n’est pas trop difficile de percer en France en ne chantant qu’en anglais ?

Alex : Vu qu’il y a des quotas radio avec les fameux 50% français, c’est vrai que c’est un peu compliqué quand tu te lances en anglais, en étant français, d’être directement mis en concurrence avec des gros groupes, au moins à la radio. Après, en terme de réception, quand on a commencé, on pensait que ce serait assez mal reçu, et en fait, il n’y a aucun problème. Rares sont les gens qui nous disent « pourquoi vous ne chantez pas en français ? ».

II) Les débuts

Vous avez sorti un maxi il y a quelques temps. Quel a été l’accueil ?

Depuis, vous avez ouvert un Myspace. Qu’est-ce que ça vous apporte ?

Alex : A la base, on a sorti le 4 titres il y a 3 ans. Il y a un an et demi, on a décidé d’enregistrer deux chansons pour se tester un peu. On les a mises sur Myspace. Je pense que ça a permis de donner une crédibilité au groupe parce qu’avec deux chansons, c’est compliqué d’en avoir une au niveau professionnel. Ce n’est pas suffisant. Myspace nous a permis de voir qu’il y avait pas mal de gens qui aimaient notre musique et donc, de vraiment réfléchir à l’album dans ces termes-là, avec ce son-là et ce média-là.

Juliette : C’est comme ça surtout qu’on a rencontré le label qu’on a aujourd’hui, donc c’est assez important !

Vous préférez avoir de la crédibilité auprès du public ou des professionnels ?

Et comment cela se passe en ce moment, à quelques jours de la sortie de votre premier album (ndlr : le 10 mars) ?

Alex :En ce moment, depuis qu’on a une petite promo radio, deux trois petites choses, pas mal d’articles sur le web, ça monte bien. On reprend un peu les gens pour les avertir de la sortie de l’album, il y a un petit buzz. On était à 800 écoutes ce matin. On n’a pas le nombre d’écoutes des autres groupes qui ont la promo Myspace qu’il faut payer… Si tu paies, Myspace te fait de la pub ; mais on n’a pas les moyens de se le payer, donc, on se débrouille !

Comment faites-vous connaître votre Myspace ?

III) Le premier album

Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de l’album ?

Alex : La voix, c’est moi ! Juliette est là seulement pour le physique ! Et c’est moi qui chante !

Juliette : Au niveau de la composition, ce qui est intéressant, c’est qu’on a travaillé vraiment à quatre. On part sur un riff, ou une mélodie de voix. La composition, l’écriture des chansons, c’est vraiment à quatre. Par contre, au niveau des paroles, on fait ça avec ses mots.

A propos des chansons, ont-elles été écrites spécialement pour l’album ou ont-elles pris forme au fil du temps, quand vous faisiez surtout de la scène ?

Alex : En fait, les deux morceaux qu’on avait enregistré pour Myspace sont sur l’album. Il y a peut-être deux trois anciens morceaux, qu’on a retravaillés. Le reste, c’est assez nouveau. On est vraiment partis de la base des deux qu’on avait enregistré il y a un an, pour faire cet album-là, donner ce son et écrire les chansons par rapport à ça.

L’album sera dans les bacs le 10 mars. Vous êtes dans quel état ? Plutôt soulagés ou anxieux ?

Alex : C’est exactement les deux, c’est à dire qu’à un moment, tu te dis, quand c’est ton premier, « Ah mais si je sortais un album, ça marcherait ! ». Et puis, une fois que ça va sortir, tu es soulagé parce que tu as réussi à le faire. Après, il faut que ça marche…

Que pensez-vous du résultat ?

Alex : On est très satisfait du résultat. Après, vu les ventes de disques actuellement, on ne peut pas dire qu’on est hyper confiants… On va essayer de vendre les premiers qu’on met en magasin et après on verra. La première semaine sera décisive !

IV) Morceaux choisis

Ghost Of My Mind

TV Show

V) La scène

Vous préférez la scène ou le studio ?

Juliette : Les deux choix sont intéressants mais le meilleur reste la scène. Le métier de musicien, de toute façon, c’est de jouer devant des gens, de faire partager ce qu’on aime et donc, ça reste le principal. C’est pour ça qu’on essayer de faire plein de dates, parce que c’est notre boulot.

Alex : Les deux sont liés au final. Si on vend beaucoup d’albums, on pourra faire des grosses scènes. le groupe est un peu plus fait pour les grandes scènes, par rapport au style musical, que pour les bars ou les choses comme ça. Là, le Nouveau Casino (ndlr : le 22 février), se présente bien, on est confiants parce qu’on a fait trois dates en Angleterre qui se sont bien passées. On a bien tourné les morceaux, donc, normalement, ça devrait être bien et c’est mieux si la salle est pleine ! A priori, ça part pas mal !

Dans quelle salle rêveriez-vous de jouer ?

Alex : Je rêverais de faire le Stade de France en première partie de U2 !

VI) Arther sauve vos cerveaux

Qu’est-ce que c’est pour vous « sauver son cerveau » ?

Sélections :

CD :

Juliette : Radiohead – « Ok Computer » ; Billie Holiday – « Lady In Satin » ; The Doors – « The Doors »

Alex : Red Hot Chili Peppers – « Blood Sugar Sex Magic » ; Tricky – « Blow Back » ; Sinead O’Connor – « Throw Down Your Arms »

Livres :

Juliette : Benoîte Groult – « Les Trois Quarts Du Temps » ; Emile Zola – « Thérèse Raquin » ; François Bourgeon – « Les passagers du Vent »(BD)

Alex : Malraux – « L’espoir » ; Michka Assayas – « Bono par Bono » ; Fred Vargas – « Pars Vite et Reviens Tard »

Films :

Juliette : « Tout le monde dit ‘I love you' », « Le magicien d’Oz », « Le sens de la vie »

Alex : « Je t’aime à te tuer », « Le Pianiste », « Le Dernier Samouraï »

Le mot de la fin

Myspace : http://www.myspace.com/arthermusic