Un livre qui donne à la fois les larmes aux yeux et la nausée. La societé post-seconde guerre mondiale, dans une campagne isolée dans l’Est de la France : le décor est planté. Par bribes, l’histoire avance, de découverte en découverte, ce qui incite le lecteur à toujours imaginer le pire -et on en est finalement assez proche-. Pourtant, Philippe Claudel ne s’embarasse pas de mots crus. Le langage est simple, bourru même, mais aussi poètique. Ce sentiment désagréable qui nous étreint est un pur produit de notre imagination. On comprend le meurtre dès le début et chaque page nous fait redouter la description atroce qui ne vient finalement jamais. Le malaise et l’émotion sont pourtant bien là…
No Comments