Bernard Lavilliers, poète-voyageur nous offre à chaque album ses voyages et nous ramène ses rencontres, ses couleurs, sa vision d’un monde qui va mal, mais où l’amour est présent. Pour cet album enregistré entre Tenessee, Jamaïque et France, on voyage dans une atmosphère latine entre rythmes afro-cubains, saudade et bossa, où reggae et soul prennent leur place pour notre plus grand plaisir. La chanson « Samedi soir à Beyrouth » a été écrite en 2006 dans la ville même, et pour son auteur, si Beyrouth est un port qui a quelque chose de féminin, on y ressent la gravité, la tension, la retenue, les blessures et un deuil que l’on ne fait pas. Ce troubadour-poète des temps modernes, à la voix de velours, dont la douceur des mélodies et le travail des mots n’occulte en rien un regard toujours en éveil sur les images d’un monde à la dérive, entre deux eaux. Bernard Lavilliers, ambassadeur des mots fait rêver et nous entraîne dans ses voyages, mais également donne du sens dans un monde déboussolé. Les femmes et la solitude sont toujours présentes au fil de ses albums, dont ce dernier opus n’est pas sans rappeler « arrêt sur images ». Cet album se déguste, s’écoute sans relâche, l’artiste a su là encore démontrer son talent de poète, amoureux des mots qu’il manie avec talent.
En tournée du 20 février au 20 juin, dont les 13, 14 et 15 mars au Zénith de Paris.
A écouter : « ma belle » – « je te reconnaîtrai » – « attendu »
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