Récit autobiographique d’une jeune femme dont l’être aimé vient de disparaître brutalement, ce témoignage poignant est un voyage dans la douleur de la perte de l’être cher, de l’après, avec son enfant. Avec pudeur, délicatesse et émotion, Brigitte Giraud livre un récit bouleversant sur le deuil, où se mêle à la fois la colère, la douleur, la rage, la tristesse, les larmes mais aussi les sourires tout simplement parce que la vie continue. L’auteur raconte l’annonce brutale du décès de son compagnon, ce qui se passe après ; elle décrit l’instant présent de l’annonce à gérer, puis les jours qui suivent avec la préparation de l’enterrement, l’accueil de la famille et les amis, et puis le moment où elle se retrouve seule avec son enfant et l’image du compagnon qui est toujours là, mais plus physiquement. On est bercé par les mots simples et touchants de Brigitte Giraud qui raconte ainsi ce que vit la femme, ce que ressent la mère, perdue devant le départ de sa moitié. J’aime la phrase que cite Brigitte Giraud au début du livre (phrase de Frédéric-Yves Jeannet) et qui résume son récit : « … c’est lorsqu’on croit avoir tout perdu que le souvenir vous revient du bonheur enfui et que vous comprenez parfois dans un sursaut l’importance de ce qui vous a échappé… »
Brigitte Giraud est née en 1960 en Algérie et vit en France, après avoir été journaliste, traductrice, libraire, elle a écrit plusieurs romans « Nico », « la chambre des parents », « marée noire », « j’apprends », et « l’amour est très surestimé ».
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