Parisienne émigrée à Marseille, Océane Michel, plus connue sous le pseudonyme d’Oshen, a écumé les scènes pendant de nombreuses années avant d’entrer en studio. Save My Brain vous propose de découvrir le parcours artistique atypique de cette amie d’Anais, avec qui elle chante d’ailleurs en duo sur son dernier album (« Baratineur »).
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Oshen, j’ai sorti il y a quelques mois mon deuxième album qui s’appelle « Je ne suis pas celle », après avoir sorti un premier album, « Don Juan ». Et donc, voilà, je fais de la chanson française, comme on dit. De la nouvelle chanson française…
C’est un terme qui a l’air de beaucoup t’amuser…
ça ne veut rien dire en fait ! Je pense qu’il y a plein de familles dans la chanson française. Il n’y a pas tellement les jeunes et les vieux mais plutôt ceux qui cherchent, qui essayent d’inventer un nouveau son, une nouvelle façon d’écrire et puis ceux qui s’inscrivent plus dans une tradition, qui racontent des histoires. Et dans les deux familles, il y a des jeunes et des vieux.
Donc toi, tu es plus dans la première…
Oui ! J’essaye en tout cas…
Quand est-ce que tu as commencé à chanter ?
A Marseille, tu as travaillé dans une salle de concerts et tu as rencontré Anais. Tu peux nous raconter comment ça s’est passé ?
Quel a été le passage entre le moment où tu travaillais et chantais donc les soirs et week-ends et le moment où tu as enregistré l’album ?
En fait, ce qui s’est passé, c’est qu’à un moment, j’ai eu trop de dates, je n’arrivais plus à faire les deux. Donc j’ai mis un peu longtemps à négocier un licenciement donc ça a pris une année de plus où j’ai travaillé. Après, du coup, j’ai basculé tout de suite, je suis devenue intermittente parce que j’avais beaucoup de concerts. C’est un peu ça ma particularité, c’est vraiment que je suis quelqu’un qui vient de la scène. Contrairement à d’autres artistes qui font d’abord des albums et ensuite découvrent la scène un peu comme ça.
Moi, j’ai fait des années de concerts, j’a un manager qui s’est bougé à fond pour me trouver plein de dates et donc, qui m’a permis d’être intermittente alors que je n’avais ni maison de disques, ni tourneur. A ce moment-là, j’avais rencontré les gens de Garance Productions -tourneur de Bénabar entre autres- qui m’ont mis sur les premières parties avec Bénabar un peu pour tester les réactions du public. C’était la folie, je vendais 80 CD çà chaque fois, ils me regardaient en disant « non, c’est pas possible ! ». Et puis, ça se passait très bien avec le public donc ils ont décidé de s’occuper de nous en tour avant même qu’on ait une maison de disques aussi.
Donc, j’ai un peu fait tout à l’envers. Souvent le tourneur vient après, quand la maison de disques l’appelle pour dire « j’ai ça, est-ce que ça te dit ? ». Là, c’était l’inverse, le tourneur qui appelle pour dire qu’il a une artiste super.
Petit à petit, on a contacté des maisons de disques et la rencontre s’est faite avec Jean-Christophe Thiefine qui était en train de basculer chez V2. On a décidé de ressortir « Don Juan » -qu’on avait déjà fait en auto-prod-. On a pu retourner en studio, changer quelques trucs, refaire deux/trois arrangements et le sortir en 2005.
Mais mon premier album vrai, je dirais où je savais que je ferais un disque, c’était « Je ne suis pas celle » ; puisque finalement, « Don Juan », c’était juste écrire des chansons au fil du temps et puis, un jour, on a dit « bon maintenant, tu fais un disque » alors, tu gardes les meilleures. « Je ne suis pas celle », je l’ai vraiment conçu comme on conçoit un roman ou une expo photos, avec une cohérence, une ligne directrice. Chaque chanson raconte des histoires qui sont indépendantes -ce n’est pas un album concept- mais il y a quand même une ligne directrice. Je savais que je ferais ce disque, donc j’ai essayé de lui donner une couleur, ce qui n’était pas le cas de Don Juan qui a un côté plus éclectique, patchwork, il y a des choses très très drôles, d’autres très très tristes. des choses très poétiques, d’autres très narratives.
De quoi parlent justement tes chansons ?
Pour écrire tes chansons, tu t’inspires donc surtout de ce que tu peux voir ou qu’on te raconte ?
De ce que je vis aussi. Ce sont des choses qui je n’ai pas forcément fait, mais que j’ai fantasmées. ça part toujours d’un vécu qui est déformé après.
Sur le premier album, tu es très espiègle, tu joues sur les mots. Sur le deuxième, c’est beaucoup moins le cas, tu es plus sur la mélodie. Tu ne pourrais plus écrire aujourd’hui comme tu l’as fait sur Don Juan, avec espièglerie ?
Tu es sur de nouvelles chansons. Tu prépares un nouvel album ?
Tu les testes sur scène ?
Et comment ça se passe sur scène ? Tu es avec un groupe ?
Tu as fait beaucoup de concerts, c’est par là que tu as débuté. Maintenant, tu préfères le studio ou toujours la scène ? Voire, tu as besoin des deux ?
Un meilleur souvenir sur scène ?
Tu viens de dire que tu apprécies vraiment les Rita Mitsouko. Tu as d’autres influences?
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