« Les Vagues » : un titre qui résume bien l’écriture de ce récit. Celui-ci s’organise en courts monologues, ceux de trois hommes et de trois femmes, qu’on suit de leur enfance à l’âge adulte, sans que ces personnages ne se croisent jamais. Ces monologues sont parfois interrompus par une brève description de la nature, du soleil qui se couche, de la mer. Des vagues. La fameuse technique du « courant de conscience » est ici utilisée : ainsi, nous suivons les pensées des personnages, un flot de pensées, des pensées sur eux, sur la vie, sur Perceval, ce mystérieux personnage mort aux Indes qu’on ne connait qu’à travers leurs paroles. L’écriture est délicate : poétique, des métaphores qui se suivent et se parlent, un récit que l’écriture décrit aussi – les vagues !-, les angoisses et les défauts des personnages, terriblement bien dits, cette grande solitude à travers les monologues ; on peut se retrouver tout à fait dans ce livre.
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