Il n’est pas aisé de se lancer dans cette lecture. Trop de ragots people entourent cette histoire. Et pourtant, dès les premières lignes, on est touché par cette anti-héroine. Louise est fragile, c’est encore une enfant, elle est perdue, paumée, complétement à la masse dans cette vie où elle se noie. Avec cet amour qui la quitte, cet enfer qu’elle traverse en tombant dans sa dépendance aux amphétamines, Louise souffre, mais elle grandit. Elle s’exprime avec sa tête. Abimée par les médicaments et l’amour perdu, elle est perçue comme une petite fille et nous pousse de toute façon à la voir ainsi. Elle est pudique mais montre sa faiblesse. Elle ne s’en cache pas, même si parfois elle a honte de tout ça. Le style d’écriture est très particulier, mais il est finalement en parfaite harmonie avec les mots et la vie de Louise. Et puis, au final, on s’en moque que ça s’appuie sur la vie de Justine Lévy, que la méchante Paula responsable de la rupture soit inspirée largement de Carla Bruni. On a Louise, on ne voit qu’elle et on la suit dans tout ce travail sur elle pour tourner la page. Ne cherchez pas d’action, ce livre va bien plus loin.
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