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Oldelaf

Oldelaf sort son premier album solo, intitulé Le Monde est beau. Avec pour premier extrait la Tristitude


Daniel Guichard a chanté La Tendresse, Serge Reggiani Ma Solitude, Gilbert Bécaud L’indifférence… Les grands sentiments ont toujours inspiré les grands artistes. Oldelaf s’inscrit dans cette lignée illustre avec La Tristitude. Mais la tristitude, qu’est-ce que c’est ? Sorte de néoségologisme, cet état d’âme se veut à mi-chemin entre la tristesse et la solitude.

Comme un Bénabar qui aurait de l’humour, Oldelaf raconte la vie quotidienne avec justesse. De parties de bowling dans un complexe de zone industrielle (Vendredi) en rencarts virtuels (Le Monde est beau), les douze titres qui composent Le Monde est beau décrivent petits tracas et vies mornes. Mais pas que. Les Filles qui s’appellent Valérie nous plonge dans une douce nostalgie et Les Mains froides dans une tendre maladresse.

Si Le Monde est beau est le premier album solo d’Oldelaf, celui-ci n’en est pas pour autant un inconnu. Moitié du duo Oldelaf & Monsieur D., il s’est illustré ces dernières années avec les titres Nathalie, mon amour des JMJ et surtout Le Café, dont le clip a fait le tour de la toile. Ecoutons-le maintenant présenter son premier album.

Si tu devais te présenter en quelques mots… ?

Ca va être dur ! On a plus l’habitude de se présenter sur des pages et des pages… Alors, je suis chanteur, de chanson française à tendance humoristique. Je faisais auparavant partie d’un duo qui s’appelait Oldelaf & Monsieur D. qui était totalement tourné vers l’humour. Aujourd’hui, c’est un projet plus chanson, plus personnel. C’est un virage, avec des textes plus intimes.

Qu’est-ce qui a changé depuis la séparation avec Monsieur D. ?

C’est moins parodique. J’avais envie de défendre des chansons de moi.

Peux-tu développer en détail le concept philosophique de la tristitude ? Est-ce un hommage à Ségolène Royal ? Quelle est la différence avec une VDM… ?

Pas du tout ! Je crois même que la chanson existait avant que Ségolène fasse son néologisme. C’est juste un mélange de tristesse et de solitude. Quand il t’arrive quelque chose et que tu te dis « Oh non, pas ça ! ». Ca va un peu plus loin qu’un titre purement humoristique. Il faut dépasser la morosité et voir le côté positif. Et la VDM c’est précis, ça porte sur un détail de la vie quotidienne. La tristitude, c’est… La tristitude !

Que voulais-tu raconter avec cet album ?

Le titre, Le Monde est beau, a un certain cynisme, si on regarde ce qui se passe ailleurs. Je voulais apporter du rire et de l’espoir, contrairement à certains chanteurs qui se complaisent dans le marasme. Il faut rire de ce qui ne va pas.

Quels sont les albums qui traînent sur tes étagères et qui t’ont bercé ?

J’aime tout écouter et j’aime faire certains clins d’œil à la chanson française. Je vais parfois écouter du Joe Dassin, du Julien Clerc. Je trouve ça bien fait et j’ai grandi avec cette musique des années 1970 et 80. Mais le top, mon nirvana, ça reste, comme beaucoup de monde les Beatles.

Plutôt scène ou studio ?

Ce sont deux métiers différents. Ce qui est sûr, c’est que je ne peux pas me passer de la scène. C’est ce qui me fait vivre. Avec cet album, j’espère être reconnu en tant qu’artiste studio. Mais comme le dit Dalida, « je veux mourir sur scène » (avec l’accent, NDLR). J’ai encore besoin de naître en studio. Avec Monsieur D., on avait des titres pensés pour la scène. L’album était en quelque sorte un souvenir de la tournée. Là, j’ai cherché à avoir un album cohérent de la piste 1 à la piste 12 et Camille Ballon, qui m’a aidé à réalisé l’album, a été d’un grand apport pour ça.

Notre magazine s’appelle Save My Brain… Sauver les cerveaux. Comment peut-on le faire ?

C’est ce que j’essaie de faire en ne donnant pas de leçon. Je ne suis pas moraliste ni engagé. Il faut juste se poser des questions. Ca n’empêche pas d’agir, mais ça fait avancer. Est-ce que ce que je fais fait de la peine aux gens ? Est-ce que je peux faire mieux ?…

Quels sont tes derniers coups de cœur culturels (musique, cinéma, littérature…) ?

Le PSG… Cyril Lignac… Et…

Loana ?

Ah oui ! … en fait non, ça commence à être un peu vieux… Christophe Hondelatte qui chante Dr House (réponse soufflée par le manager, NDLR)

Le site d’Oldelaf

Photos : Agnès Papillard

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