Eric Holder est un romancier né en 1960 à Lille. Il passe son enfance en Provence. Il lit Henry Miller, Jack Kerouac et Blaise Cendrars. Il commence à écrire très tôt, et se voit refuser son premier manuscrit en 1976, par André Bay, (des éditions Stock), qui l’encourage à se remettre au travail. Après avoir obtenu son bac en 1979, il étudie le chinois à l’université d’Aix en Provence et devient garde malade pour un temps. Puis en 1980 il emménage à Paris où il exerce divers petits boulots, quatre ans plus tard, en 1984, il inaugure avec ses « Nouvelles du Nord » le catalogue d’une nouvelle maison d’édition Le Dilettante.
C’est en 1985 qu’il publie son premier roman « Manfred ou l’hésitation ». Les romans qui suivront lui vaudront d’obtenir de nombreux prix littéraires, l’auteur est salué pour la grâce et la légèreté avec lesquelles il raconte la vie quotidienne des sentiments. En 1989 il reçoit le Prix Fénéon pour « Duo Forte » publié chez Grasset. En 1993 Flammarion publie « l’Ange de Bénarès ». En 1994, « La Belle Jardinière », publié au Dilettante, obtient le prix Novembre. En 1995 « L’Homme de Chevet » est publié chez Flammarion. Cette même année, est publié « la Tolérance » aux éditions de la Goulotte. En 1996, Eric Holder reçoit le Prix Roger Nimier pour les nouvelles « En Compagnie des Femmes » aux éditions le Dilettante. Cette même année il publie « Mademoiselle Chambon » chez Flammarion. . En 1997, Eric Holder écrit « Jours en Douce » aux éditions Flohic et « On dirait une Actrice » chez Librio, puis en 1998 « Bienvenue parmi nous ». C’est en 2000 que paraît « La Correspondante », livre le plus abouti d’Eric Holder et roman à part entière. Cette même année sort « les cabanes » aux éditions la Goulotte, puis en 2001, « Masculins singuliers ». En 2002, « Hongroise » édité chez Flammarion, puis en 2003 « l’Histoire de Chirac ». En 2005 paraît « les Sentiers Délicats » aux éditions Dilettante, en 2007 « La Baïne », puis en 2008 « De loin on dirait une île » au Dilettante. En 2009 paraît son dernier roman « Bella Ciao ». Deux livres d’Eric Holder ont été adaptés au cinéma en 2009, « Mademoiselle Chambon » (qui a obtenu le césar de la meilleure adaptation), et « l’Homme de Chevet ».
Eric Holder, écrivain discret, délicat et tolérant, aime les gens, les mots et les sentiments. Cet écrivain sensible et délicat, raconte avec légèreté et grâce la vie quotidienne des sentiments. Ses histoires explorent les fêlures de l’être humain, et ses personnages sont à hauteur d’homme. Eric Holder observe avec acuité chaque être, décrit avec minutie leurs relations. Eric Holder est un homme de mots, de lieux. Il a ce talent incomparable de suggérer grâce à quelques mots, une ambiance, des sentiments et sa simplicité émerveille et séduit. Ce grand portraitiste de la vie qui écrit l’authenticité du quotidien est un écrivain raffiné qui sait capter l’instant. Dans un style d’une grande musicalité, dont l’écriture donne le rythme à l’histoire, cet écrivain sait appréhender les êtres, et a l’art subtil de poser des mots. Ce musicien des mots qui alterne romans et nouvelles, – et dont les textes sont des esquisses où romanesque et réalité se mêlent-, rend les hommes émouvants et fragiles et sait décrire avec justesse la grande aventure des sentiments, Eric Holder fait de sa vie un roman pour alimenter son œuvre, avec finesse, élégance et sincérité.
« une lettre, vous savez, ce n’est pas un écho, c’est un papillon, c’est une rencontre qui, sous l’apparence d’une circonstance fortuite, dit soudain l’essentiel, les yeux dans les yeux, sans ciller ». [Eric Holder dans « La Correspondante »]
Quelques livres d’Eric Holder :
« l’Ange de Bénarès » : Raphaël Palomb est un doux et modeste employé. Toutes les nuits, il visite des royaumes extravagants dans l’empire des songes et y rencontre la femme de ses rêves, il fera tout pour la rejoindre.
« l’Homme de Chevet » : Muriel est tétraplégique. Toute minute qui passe est pour elle une torture. Une souffrance que rien ne peut endormir sauf peut-être l’amour. Léo, ancien boxeur sera son homme de chevet. Laconique et percutant, ce roman nous renvoie à la difficulté d’exister. Solitude de l’un, blessure de l’autre. Même dans un monde désenchanté, l’être fait son chemin.
« Mademoiselle Chambon » : Histoire d’amour entre Antonio, maçon portugais, et Véronique, institutrice. Un jeune maçon d’origine portugaise, Antonio, s’éprend de l’institutrice de son fils, qui lui offre une cassette sur laquelle elle a enregistré une sonate de Bartok pour violon seul… Cela pourrait être une banale histoire d’amour triste entre deux êtres qui n’étaient pas faits pour se rencontrer si Éric Holder ne possédait au plus haut point la qualité de rendre poignante la réalité quotidienne la plus ordinaire.
« Bienvenue parmi nous » : Philippe Taillandier, artiste de 62 ans, et Daniella, une jeune auto-stoppeuse, rejetée par sa mère, vont se rencontrer. L’artiste, en proie au suicide, et la jeune fille perdue vont reconquérir ensemble l’envie de vivre. Deux générations, deux souffrances qui vont s’enrichir l’un l’autre.
« La Correspondante » : Ce récit met en scène les échanges épistolaires d’un écrivain, marié, avec une lectrice, Geneviève Bassano, bourgeoise mariée. Il entame une correspondance avec elle et en tombe amoureux, en se laissant séduire au travers de leurs échanges, puis il la rencontre et une liaison va se nouer. Eric Holder dresse le portrait subtil d’une femme d’apparence ordinaire.
« Hongroise » : Lors de l’enterrement de son ami Claude, Eric, écrivain, se souvient de leur amitié et des confidences livrées par Claude. Jeune médecin bordelais, brisé par des années de guerre en Algérie, Claude fait la rencontre d’une famille hongroise et tombe amoureux d’une des deux filles Véra, pour qui il quitte femme et enfant. Dans une langue musicale, Holder tisse un récit aux fascinants pouvoirs qui explore les fêlures d’êtres profondément attachants, sur la musique de Chopin. Variation hongroise où vibrent en harmonie et sans mièvrerie, toutes les cordes de l’extrême sensibilité. Hongroise est un beau roman dont l’intrigue est ténue et la poésie, puissante. C’est l’histoire d’un homme qui s’éloigne, la chronique d’une fugue plus musicale que sociale, une manière d’exil intérieur. Il tisse un récit aux fascinants pouvoirs qui explore les fêlures d’êtres profondément attachants attachants.
« l’Histoire de Chirac » : Ari, jeune étudiant en histoire, doit séjourner à Chirac pour rédiger une plaquette sur la commune, qui n’est paisible qu’en apparence, il rencontre des personnages énigmatiques et des paysages vivants comme des hommes et des femmes qui s’aiment. Avec humour et poésie, Eric Holder distille des moments de grâce dans cette intrigue teintée d’érotisme, où chaque vie a une face cachée.
« Les Sentiers Délicats » : recueil de nouvelles ayant trait à la route. L’auteur nous emmène le temps d’une promenade au cœur de l’enfance, de l’adolescence et de l’écriture. De la Provence, à la Marne, ou à Charleville Mézières, on visite ainsi des lieux à pied, ou à moto. Sous les semelles de l’auteur, (et à travers son écriture), il y a la sensation, le plaisir de partager et une capacité d’émerveillement devant les choses et les évènements, les rencontres avec des gens simples, mais aussi avec des livres.
« La Baïne » : Une histoire d’amour qui a pour cadre le Médoc, l’estuaire de la Gironde, avec ses plages immenses et vides. Sandrine, mariée, mère de deux enfants, s’éprend d’Arnaud, un photographe venu repérer les lieux pour un film. Ils deviennent amants mais au fur et à mesure que leur relation s’épanouit, la réalité s’assombrit. Car vivre une passion adultérine dans une petite bourgade de province est difficile. Eric Holder narre avec élégance un magnifique roman du désordre amoureux.
«De Loin On Dirait une île » : Récit tendre et poétique sur l’installation de l’auteur dans une région du sud ouest, le Médoc. Avec des mots tendres, touchants parfois amers et piquants, il va peindre le quotidien des médocains, décrivant des personnages inoubliables et dévoiler ainsi des beautés cachées de cette presqu’île.
« Bella Ciao » : le narrateur est un écrivain qui a sombré dans l’alcoolisme. Mylena, sa femme, au comble de la lassitude et du désespoir le quitte. Il choisit alors la souffrance physique en se faisant engager comme ouvrier agricole et accomplir les tâches les plus ingrates du métier. Il va ainsi tenter de se reconstruire et gagner ainsi à nouveau la confiance de sa femme et de ses enfants. « Bella Ciao » est l’histoire d’un « dégrisement », qui au-delà de l’histoire d’ivresse et d’amour nous emmène sur les chemins du Médoc, la région où il vit et dont il sait si bien décrire l’ambiance des paysages, des bars, des gens avec pudeur et poésie.
11 Comments
Madame la duchesse
15 octobre 2016 at 19:42Bonsoir monsieur Holder
En 1996, lorsque vous m’avez offert et dédicacé » Mademoiselle Chambon » le timbre était à 3 francs. Je garde un excellent souvenir de nos échanges. Je vous ai connu soucieux, je vous espère heureux. Une lectrice de LFG
beaudoin
27 mars 2013 at 19:39Incroyable!Je viens à nouveau sur ce site pour reparcourir les romans d’ éric et je trouve tes messages ma chère Céline C’est treès émouvant pour moi !Je ne les avais jamais lus !Merci mon amie .
Ryelandt
23 mars 2013 at 11:46Pour le moment je suis en pleine lecture. je m’inquiète un peu que dans l’histoire l’écrivain boive autant! Suis-je impertinente en espérant que dans la vraie vie, Eric ne boive pas autant? J’en suis au moment où il ne répond plus aux lettres… j’aime les personnages et son écriture. Je suis parfois étonnée par l’une ou l’autre expression un peu rude…
amitiés à l’auteur et à vous tous. Merci à Laurence Sandeau pour son texte qui m’aide pour mon groupe de lecture…
Hélène
Louisa
24 février 2013 at 21:09Je viens de terminer « Embrasez-moi » .. je reste fascinée par les images entrevues .. C’est le premier EH .. la vie est belle ..
céline
13 juin 2012 at 21:30Oups!!!!Que votre joie des retrouvailles demeure sera plus appropriée…j’arrête de boire en écrivant moi!!!!
céline
13 juin 2012 at 21:28Que de chemins qui se croisent…
Monsieur Holder, j’ai lu mademoiselle Chambon grâce à Véro qui est l’une de mes proches amies…
Chère Véro…je te lis là (lilas???)…et je retrouve dans le ton de ton message la joie enfantine et timide de l’histoire du vieux pull tout moche de monsieur Holder que tu lui as au final volé!!! Drôlissime.
Que vôtre joie des retrouveilles demeure!
Merci monsieur Holder d’écrire et d’inscrire dans l’encre de votre plume, l’ancrage profond de l’âme de mon amie Véro.
Bien à vous.
Céline
beaudoin veronique
16 février 2012 at 21:40comme c’est émouvant pour moi aussi de lire votre message!et quelle joie de le trouver!De tout coeur merci merci de m’avoir envoyé de vos nouvelles .oui je vais vous écrire…bien à vous Véronique
Eric Holder
16 février 2012 at 16:29Véronique… C’est émouvant. Ainsi vous saviez ?
Je ne peux laisser une adresse à tous vents. Cependant, si vous le souhaitez, écrivez-moi chez Le Dilettante – un éditeur, malgré son nom, dont la réputation de sérieux n’est plus à prouver, et qui transmettra.
Bien à vous,
Eric
beaudoin veronique
21 janvier 2012 at 18:52Il y a déjà de nombreuses années que je souhaite écrire à éric …
Car je suis Véronique , l’institutrice de son roman …et j’ aimerais tant lui dire que jeregrette pour son « gilet d’écrivain »,éric comprendra;J’aimerais lui rendre…mais à quelle adresse le joindre?Faites-lui parvenir ce mail,vraiment,c’est important .Il accompagnait LOla chaque matin d’école et nous échangions…Je compte sur vous pour lui communiquer mon message .Véronique
Lili32
5 décembre 2011 at 15:37Merciii pour cet article !!!!
lechantre
1 septembre 2010 at 10:12Je ne peux être tout à fait objective puisqu’Eric Holder est un membre de ma famille.
Mais je n’ai jamais manqué la lecture d’aucun de ces livres, il est tellement talentueux ! c’est pour moi « la fraise des bois » de la rentrée. J’attends chaque année le nouveau roman d’Eric Holder, comme l’on attend le nouveau film de Woody Allen !