Nicolas Ghetti, c’est un chanteur pas si débutant que ça, puisqu’il a déjà quelques albums à son actif. Des textes soignés qui évoquent de temps à autres les problèmes des trentenaires… C’est une description qui vous rappelle Benabar ? C’est parce qu’elle est incomplète ! Nicolas Ghetti distille un cocktail bien différent en ce qui concerne la musique, et une certaine autodérision dans ses clips, notamment J’veux du beau. Un auteur-compositeur-interprète à découvrir. Aussi, nous ne nous sommes pas faits prier pour aller le voir en concert.
C’est au Sentier des Halles que ça se passait. Cette petite salle creusée dans les sous-sols du II° arrondissement présente une ambiance assez particulière. Intimiste et semblant être ménagée à même la roche, elle donne l’impression de se retrouver dans une salle de cinéma secrète comme il en existe dans les catacombes.
L’artiste entre en scène, saboulé milord, avec ses musiciens. Dès le premier titre, le soin porté aux arrangements saute à l’oreille. L’accordéon, la mandoline et le banjo n’y sont pas étranger, ajoutant de la chaleur aux guitares et percussions. Nicolas Ghetti enchaîne avec son fameux J’veux du beau, chanson titre de son nouvel album. A ce moment-là, ceux qui n’étaient pas encore cueillis par les arrangements du premier titre déposent les armes. Le rythme de cette chanson, bien porté par la voix de Nicolas (ce serait réducteur de le considérer comme chanteur à texte).
Puis les titres s’enchaînent, toujours entrecoupés de quelques mots d’un artiste qui se sent visiblement proche de son public. Ici un trait d’humour, un hommage à un de ses auteurs (notamment Thierry Séchan, le frère de Renaud, qui était dans la salle ce soir-là), ou l’histoire d’un titre. Par exemple La fille de 30 ans, texte inspiré à Nicolas Ghetti par une des ses amies trentenaire (et jolie, paraît-il) qui n’arrivait pas à trouver l’amour. Ou Ma ville, où il se met dans la peau d’un SDF après une rencontre touchante avec l’un d’eux… On déguste ensuite avec plaisir le savoureux Metrosexuel, en duo avec Anne Issermann, qui met tout son talent de comédienne dans l’interprétation. Tout ça dans un concert qui passe très, très vite. Au point qu’on a envie d’y retourner à la prochaine date !
Prochaine date : le 17 avril à l’Acropolis de Nice
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