Halloween

Allo Ween, ici Trouille. Ahah. Ils ont du budget chez Carambar.

Halloween, ça fait peur

Je n’aime pas les généralités, mais hier matin, entre deux cours, mes oreilles ont assisté à une conversation entre deux camarades de l’université, que je vous retranscris ici afin que vous vous rendiez compte de l’incroyable pouvoir qu’a Halloween sur les jeunes femmes de vingt ans. Afin de garder l’anonymat de mes congénères, je ne donnerai que la première lettre de leurs prénoms.

S : « Et toi, tu te déguises comment samedi ? »
L : « En vampire super classe. Un peu vampire salope ».

Cet anonymat est cependant tout ce qu’il y a de plus relatif : si vous possédez une kalachnikov, je serai ravie de vous transmettre la description de ces deux jeunes personnes ainsi que le lieu de la dite soirée. Bon, avec un peu de chance, elles finiront beurrées comme des petits LU avec le rimmel rebelle qui donneront à ces « vampires salopes » -tout un concept, l’air de pandas égarés. Pas cool quand on veut soit disant faire peur. Niark niark niark.

Halloween, c’est toujours cool dans les séries américaines

Des cucurbitacées toujours formidablement sculptés aux puits de bonbons géants chez le voisin, la rue de nos héros semble toujours être the place to be le soir d’Halloween. Dans Desperate Housewives, dernièrement, on a pu assister à un accouchement dont le gynéco était déguisé en Frankeinstein alors que la soirée était organisée chez le couple gay du quartier. Dans Sabrina l’apprentie sorcière, quand vous portiez un appareil dentaire ou que vous suciez encore votre pouce, la professionnelle des bas-reliefs sur potirons s’envolait joyeusement sur son aspirateur après avoir conversé toute la journée avec son chat. Dans Will & Grace, ils font la fête entre amis. Nous, en bons français, on accompagne les enfants chercher des bonbons chez le sexagénaire d’en face qui n’a que des bretzels et de la bière à proposer, et en plus, il faut se coucher tôt parce que le lendemain, c’est tournée cimetières pour tout le monde.

Halloween, c’est orange

Et l’orange, c’est super connoté. S’il y avait une confrérie de la couleur orange, la mimolette serait désignée Grand Maître. Elément perturbateur voire bâtard sur un plateau de fromage, la mimolette ne sert à rien et son inventeur aurait mieux fait de ne pas se lever le jour où il a décidé de nous pondre cette erreur de la nature. Pour info, un fromage ça pue, ça reste sur les doigts tellement c’est gras, et ça n’a pas la même couleur que le ballon de basket qui a atterri un jour sur vos lunettes alors que vous étiez en cours d’EPS en 5ème B. En plus, cette couleur a pour caractéristique d’être celle des femmes qui ne savent pas choisir la couleur de leur autobronzant ; vous n’avez jamais observé vers la fin du mois de juin une tendance bonne mine-carotte ? Et pour preuve que l’orange est la couleur la moins appréciée des gens équilibrés, achetez un paquet de Carambar tout ce qu’il y a de plus classique et laissez ça traîner à la machine à café ; ce sont ceux à l’orange qui restent. Et si vous n’êtes toujours pas convaincue, pensez Bayrou.

Alors, brandissons l’argument « commercial », boycottons l’orange, introduisons la fraise tagada dans cette coutume automnale et vidons joyeusement nos placards quand les rejetons de nos voisins viendront piller notre appartement ; vous êtes sûres de ne pas avoir un velouté de poireaux périmé à portée de griffes ?