Toute occupée que vous êtes à vous dorer la pilule sur les plages/montagnes/terrasses (rayer les mentions inutiles), vous n’avez peut-être pas encore remarqué ces subtils changements qui annoncent la fin des grandes vacances ? Et oui, les marronniers se fanent et la papèterie a débarqué dans les rayons des magasins.
Pour vous ce n’est peut être rien, mais pour moi qui prends comme une injure personnelle les cris de vos bambins tous les jours dans la rue en bas de chez moi, ça sonnerait presque comme un air de triomphe : enfin la paix ! Plus de mômes en liberté quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit et plus de piscine réservée pour le centre aéré. Vengeance : ils seront bientôt enfermés dans des salles de classe à regarder rêveusement par la fenêtre !
Et pourtant…
Et pourtant je les envie au possible, ces troupeaux d’enfants turbulents qui auront bientôt le privilège d’avoir un cartable à remplir, de pouvoir choisir un agenda et un stylo plume tout neuf, de devoir colorier avec application un emploi du temps et de vérifier avec maman combien de livres il faudra couvrir.
Même si on ne se l’avoue pas facilement, ça rend nostalgique ces rayons de supermarchés aux couleurs de la rentrée. Les courses de classe, c’était l’une de mes périodes préférées. Le choix cornélien de l’agenda, l’odeur des fournitures, la beauté des pages de cahier encore vierges et l’angoisse de bien réussir sa première page…
Rha ! Mais qu’est ce que je ne donnerais pas pour y retourner… Les courses scolaires, c’était comme une débauche d’achats où les choix et les besoins finissaient par me tourner la tête avant de me procurer une énorme satisfaction de désirs comblés. Et puis venait le jour de la rentrée, la liste des classes, savoir avec quels copains on sera, qui est la maîtresse, montrer ses nouvelles affaires aux copines, etc…
Derrière cette fascination pour les fournitures scolaires, c’est le luxe de la naïveté offerte par cette époque qui m’attire dans ces souvenirs. Le droit d’être naïf, de ne pas avoir de vrais soucis, d’avoir une maîtresse et des parents pour nous expliquer le monde. Cet âge où notre score à l’élastique et les listes des « garçons préférés » sont nos plus grandes priorités, voilà quelque chose qu’on regrette sitôt atteint l’âge qu’on rêvait d’avoir à l’époque.
Alors oui, on a un appart, des amis, un fiancé et même nos affaires rien qu’à nous. Mais on n’a plus d’argent de poche pour s’acheter des bonbons ou des images panini. Maintenant l’argent de poche c’est pour les vacances, et c’est presque avec jalousie qu’on pense à nos/ces enfants qui vont enfin connaître les délices de la rentrée de classe.
Face à ce vague à l’âme, je ne connais qu’une solution : les courses de la rentrée !
Et ouaip, chaque année c’est le même cirque : je me place aux centre des rayons de fournitures, prend une grande inspiration de plaisir et commence mes courses « scolaires » avec application. Des tubes de colle, de nouveaux ciseaux, un lot de cartouches d’encre, un nouveau feutre, un classeur tout neuf, etc, etc. Oui, ça tient de la névrose commerciale, mais j’adooooooore ça. Rentrer à la maison et dépiauter consciencieusement ces fournitures avant de les ranger dans mon stock à papèterie, ça me redonne mes 7 ans le temps d’une après-midi, et c’est avec une joie non feinte que je remplis la première page de mon agenda.
Ne rigolez pas, en plus je fais des économies en profitant des promo de la rentrée :p
6 Comments
Mlle Gima
2 septembre 2009 at 13:22Ps tant que ça l’autre monde… Moi aussi j’ai été en uniforme de la 6eme jusqu’à la terminale avec la tenue de rigueur jusqu’au maillot de bain :p Et oui j’ai fait ma scolarité dans l’armée!
Sinon j’avoue ne jamais avoir penser au courses scolaire du coté des mamans…
Caroline
2 septembre 2009 at 11:11Ten, c’est marrant. J’ignorais qu’on pouvait avoir la nostalgie des courses de fournitures scolaires.
Non moi mes souvenirs de fournitures scolaires c’est quand je faisais les courses, dans les magasins, la liste de ma fille à la main, la gamine choississant TOUJOURS le truc le plus cher (et souvent hideux ou trop fragile, mais à la mode, forcément), les autres gamins hurlant, les mères furibardes, la queue à la caisse … l’horreur absolue quoi.
Je me demande même si j’ai eu un jour 10 ans … enfin moi je vivais dans un autre monde (au sens premier du terme) … mais je crois bien me souvenir que les livres étaient recouverts de papier bleu, je n’ai pas de souvenirs particuliers des cahiers … les feuilles de couleurs différentes dans les classeurs, sisi, ça oui. Et puis les uniformes pour toutes les disciplines (ça allait jusqu’au maillot de bain et au bonnet qui allait avec) …. Un autre monde je vous dis, un autre monde…..
Mlle Gima
18 août 2009 at 7:59J’ai aussi la carte de groupe sanguin ;-)
Désirée Blum
17 août 2009 at 18:39Pour ça je préfère ma carte de groupe sanguin, je pense que les secours regarderont d’abord dans mon portefeuille (enfin c’est ce qu’on m’a dit, qu’ils faisaient toujours ça quand on avait perdu connaissance), donc stratégie de survie passe avant agenda! ;)
Mlle Gima
17 août 2009 at 13:15Ah, je ne pousse pas le vice jusqu’à remplir le numéro de la carte d’identité ou de l’assurance. Mais le groupe sanguin là par contre oui :p
On sais jamais
Désirée Blum
17 août 2009 at 12:02J’oserais pas rigoler, je suis pareille! J’achète un agenda chaque année en sachant très bien qu’il ne me servira jamais, mais c’est juste pour le plaisir d’en avoir un neuf! Par contre, j’ai arrêté de remplir la première page de mon agenda, personne de ma promo n’a besoin de connaître mon groupe sanguin… ^^