Jenny Lewis, actrice, musicienne, chanteuse, talentueuse. A bientôt 33 ans l’Américaine a déjà joué dans une quarantaine de films et séries TV, sorti 4 albums avec son groupe indie-rock Rilo Kiley, un album avec les Watsons Twins et vient de sortir Acid Tongue un album entre indie-folk et americana / alt-country qui montre l’étendue de son talent.
L’objet en question est donc un disque de 47 minutes comportant 11 titres dont 10 ont été écrits ou co-écrits par Jenny Lewis, son co-auteur étant Johnathan Rice qui est aussi co-producteur et accessoirement son compagnon.
Sur une base instrumentale guitare / basse / batterie, viennent s’ajouter un violoncelle, deux violons et quelques parties de piano jouées par Jenny elle-même.
On retrouve en plus quelques guest-stars dont Matt Ward et Zooey Deschanel du groupe She & Him et Elvis Costello qui vient chanter en duo avec Jenny Lewis sur le titre Carpetbaggers.
Le disque s’ouvre lascivement avec Black Sand, Jenny est au piano, accompagnée par les cordes. Puis arrive l’ambiance feutrée de Pretty Bird qui, sur un rythme lent, met en valeur la voix de la chanteuse. The Next Messiah est certainement le titre le plus ambitieux du disque, de part sa durée (presque 9 minutes) et sa construction rythmique (variations de tempo). Finalement il est difficile de dire si ce titre est réussi ou pas, il aurait certainement pu être amputé de la dernière partie qui n’apporte rien et où le groupe semble s’amuser alors que l’on s’ennuierait presque. Heureusement arrive Badman’s World, une ballade aux accents pop merveilleusement interprétée. Vient ensuite Acid Tongue, qui donne son nom à l’album, et qui est une ballade simple, guitare acoustique et chœur, mais émouvante.
See Fernando est définitivement country-rock avec sa batterie entêtante et son rodéo de guitare. Godspeed oublie les guitares pour laisser place au piano et à la voix de Jenny pour une ballade folk accompagnée de cordes qui restera certainement la plus belle de l’album.
Arrive Carpetbaggers, le duo déjanté Lewis-Costello qui ne laisse personne indifférent.
Tryin’ My Best To Love You, superbe titre, où le piano et les cordes ne font qu’un et la voix de Jenny qui part dans les aiguës avec une aisance assez déconcertante. Jack Killed Mom commence calmement au piano, le rythme monte progressivement sur les refrains et atteint son apogée sur le final presque psychédélique. Le disque se termine en beauté par le très aérien Sing A Song For Them.
Les textes ont pour la plupart le même sujet, à savoir les difficultés relationnelles et l’amour, parfois nostalgique, parfois amer, mais au final plein d’espoir, bien qu’il soit masqué par des ambiances et des évocations assez sombre.
Au final un excellent disque qui s‘améliore à chaque écoute. Jenny Lewis à réussi son pari de sortir un disque très marqué temporellement (années 70), mais qui est au final intemporel.
Son site : http://www.jennylewis.com/
Son MySpace : http://www.myspace.com/jennylewismusic
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