Katie Melua est britannique, d’origine géorgienne. C’est ce qui explique son accent si particulier. En seulement trois albums, cette jeune chanteuse (24 ans) a su s’imposer comme une référence. Les musiques sont admirablement portées par une voix claire qui ne semble jamais faire d’effort. A l’image de Norah Jones à laquelle elle est souvent comparée, Katie Melua est auteur et compositeur. Mais son pygmalion Mike Batt met souvent la main à la pâte. Une collaboration qui devrait s’arrêter avec le prochain album, l’artiste ayant peur de s’enfermer.
Les chansons parlent souvent d’amour mais pas que. Si « If you were a sailboat » (album « Pictures ») est assurément « branchée sentiments », avec un texte aussi niais qu’il est magnifique, « Spider’s Web » joue dans un tout autre registre. Signées Katie, les paroles s’insurgent contre le racisme.
– « Call of the search »
Dès son premier album, Katie Melua a posé les bases de son style : mélodies tranquilles et voix mise en valeur. Sans conteste, c’est un bon départ et l’homogénéité est appréciable. Pas grand-chose à jeter. C’est le signe d’une maturité assez étonnante.
A écouter : Crawling up a hill, My aphrodisiac is you, Tiger in the night, Lilac Wine
– « Piece by piece »
Certainement le meilleur ! Cet album comporte quelques morceaux de bravoure, dont une excellente reprise de On the Road Again. Dans les bonus de l’édition limitée, l’artiste offre également sa version très personnelle de Lucy in the Sky. On oublie le style Beatles pour vraiment plonger dans une ambiance personnelle. Piece by piece est l’affirmation d’un style bien reconnaissable.
A écouter : Shy Boy, Spider’s Web, On the Road Again
– « Pictures »
Dernier album en date, Pictures est sorti l’an dernier. Son nom est le reflet de ce qu’il devait être à l’origine : un ensemble de titres sur le thème du cinéma. Ce qui explique que Katie apparaisse déguisée en Charlie Chaplin sur la première page du livret. Un bon cru, c’est sûr, mais on pouvait peut-être attendre mieux, un petit grain de folie supplémentaire. Peut-être la révolution viendra-t-elle du prochain, où l’influence de Mike Batt devrait être moins importante ?
A écouter : What it says on the tin, Scary films, If you were a sailboat
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