Sonia Muller tient depuis plus de deux ans le blog Ma vie de connasse. Save My Brain l’a rencontrée chez Thé Cool (Paris XVIème), le QG de son personnage.
Bonjour Sonia. Peux-tu te présenter pour les lecteurs du magazine ?
Pour ceux qui connaissent, je suis la maman de Tina, la « connasse d’internet » et maintenant en livre aussi, « Un amour de connasse ».
Est-ce que tu peux nous présenter ton blog en quelques mots ?
Je l’ai commencé en mars 2005, je l’ai voulu comme le journal de bord d’une fille du XVIème complètement délurée qui vivrait en dehors de toute réalité avec ses copines et ça raconterait leur quotidien.
Qu’est ce qui t’a fait choisir le blog comme support ?
A la base, ce que je voulais surtout c’était une interactivité, c’est-à-dire que comme le principe de base, c’est de faire rire, je voulais en fait susciter des réactions comme un comique sur scène quand il entend les gens rigoler. C’est pour ça qu’il fait ce métier, donc moi ce qui m’intéressait, c’était d’avoir le retour des gens et internet est un formidable vecteur pour ça puisque les gens peuvent te dire la façon dont ils ressentent ce que tu écris. Je trouve ça formidable.
D’où est partie l’idée-même du personnage de Tina ? T’es tu inspirée de quelqu’un ? Peux-tu nous présenter comment est ton personnage principal ?
Il n’y a pas d’archétype pour la connasse, c’est-à-dire que je vis dans ce quartier qui est donc le quartier de Passy dans le XVIème arrondissement et des filles un peu écervelées, j’en croise tous les jours. Je les écoute un peu, je les observe et il se trouve que Tina, c’est une caricature de toutes ces filles-là mais la connasse, à la base, je ne voulais pas que ça soit quelque chose d’insultant ou de méchant. Tout ça, c’est parti d’une blague, d’un pari, j’ai un ami qui me surnomme « la connasse » mais c’est presque un hommage parce qu’en fait, il fait référence au sketch des Nuls. Ce sont un peu mes dieux donc pour moi « la connasse » c’est une marque de fabrique. Un jour, cet ami, qui est journaliste, écrivait un guide pratique sur les blogs pour expliquer un peu le fonctionnement et en discutant, je lui ai dit : « tiens les blogs comment ça marche ? Comment on peut créer son blog ? » et là il me répond de but en blanc : « Ecoute, c’est tellement facile que même une connasse comme toi pourrait en avoir un » et là je l’ai pris au mot, je me suis mise devant mon ordinateur, tout est sorti en dix minutes, les personnages, le lieu Thé Cool où nous sommes en ce moment, le ton, l’humour, il y avait tout.
Est-ce que ce sont des lieux que tu fréquentes ou c’est juste pour alimenter le cliché ?
Non, ce ne sont pas du tout des lieux que je fréquente. Par contre, ce sont des lieux où je passe tous les jours car c’est le quartier où j’habite. Il se trouve que c’est plus de la parodie ce que je fais, c’est limite caricatural, des lieux qui existent et que je détourne… Où j’imagine qu’il se passe des histoires délirantes.
Est-ce que tu peux nous parler des quatre personnages principaux de ton blog, les quatre connasses ?
Le personnage principal, c’est Tina, l’héroïne, une fille complètement déconnectée de la réalité qui n’est jamais sortie de son petit XVIème, son petit cocon. Sa meilleure amie, c’est Rania, la fille d’un maniaque du pétrole. Son père est dans le business du pétrole, des gens qui sont arrivés du Qatar quelques années avant. Ces deux personnages sont le noyau dur, ensuite il y a Joséphine, la troisème héroïne, la fille très féminine complètement délurée qui s’en prend toujours plein la tronche de la part de Rania. Puis la dernière, c’est Anne-So. Elle, on se demande vraiment ce qu’elle fait là parce que elle n’est pas du tout dans le stéréotype de la grande fille super fine qui se fringue hyper mode, hyper superficielle. Elle, ce qui l’intéresse, c’est le sport, réussir ses études. Bref, c’est le vilain petit canard de la bande.
Est-ce que tu t’es inspirée de toi ou tes amies pour les personnages ?
Non, pas vraiment inspirée directement, on peut dire pour généraliser qu’il y a un peu de moi dans les quatre mais ça résulte beaucoup d’observations de choses que je vais voir, je vais entendre. J’ai toujours sur moi un petit carnet sur lequel je note beaucoup et je me sers de ça comme base de travail pour mieux m’en éloigner après et pour délirer complètement dessus.
Au niveau des thèmes que tu abordes dans ton blog, est-ce que tu t’inspires de faits d’actualité, de ton expérience ? Comment évolue l’histoire ?
Ça dépend, il y a deux approches. Il y a d’abord le blog qui est vraiment en fonction de l’humeur du jour, ce qui s’est passé et pour le livre c’est une démarche complètement différente, l’écriture littéraire est basée sur un fil conducteur, pas du tout la même démarche. On raconte une histoire, on est plus dans une sorte de linéarité. Le blog, on peut se permettre de faire un petit billet d’humeur alors que le livre, c’est un autre boulot.
Avant de parler du livre, est-ce-que tu peux expliquer comment a évolué ton blog, comment il a réussi à avoir le succès qu’on lui connait et qui a permis de te faire éditer en livre ?
Le blog en fait au départ, c’était du bouche-à-oreille, c’est-à-dire que moi, je l’ai lancé comme quand on lance une bouteille à la mer sans trop savoir ce qui allait se passer. Au départ, ça tournait par des potes qui l’envoyaient à des potes. C’est comme ça que l’adresse s’est échangée de boîte mail en boîte mail, et après il y a eu un petit buzz sur internet. Il y avait de plus en plus de gens qui venaient et surtout quelques mois après la création du blog, il y a eu un papier dans paris Match qui commençait à s’intéresser aux blogs et au phénomène. Ils ont pris dans la blogosphère quelques blogs en exemple dont le mien. J’étais vraiment très étonnée, je me suis dit : « pour qu’on lui trouve des qualités il doit vraiment y avoir quelque chose qui se démarque », parce que j’avais fait aucun calcul, je faisais vraiment ça pour m’amuser et je me suis dis qu’il fallait que je creuse l’idée. J’ai pris un peu de temps, je me suis éloignée du blog et me suis concentrée sur l’idée d’écrire un manuscrit. C’est comme ça que ça a commencé, l’aventure du livre.
Qu’est-ce-que ça fait de voir que ce que tu as écrit par hasard, devenir un livre ?
C’est complètement surréaliste, c’est-à-dire qu’on passe d’un truc totalement virtuel sur lequel on s’amusait à délirer pour soi, pour faire rigoler les copains à un objet, quelque chose de concret qu’on va retrouver en librairie, quelque chose qui va porter son nom car au départ, le blog se voulait quelque chose de parodique, derrière lequel je me cachais donc là, j’étais à la lumière. C’est gratifiant, c’est plaisant et en plus, quand on a le retour des lecteurs c’est vraiment formidable. C’est un peu la frustration des bloggeurs qui deviennent écrivains, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus vraiment le même contact avec leur lectorat, encore que moi, je continue à écrire sur le blog, certes moins régulièrement, mais je continue. C’est vraiment ça qui me plaît, voir les réactions des gens, bonnes ou mauvaises, je prends tout.
Tu as sorti ton premier roman l’été dernier, est-ce-que tu peux nous présenter un peu le synopsis, autour de quoi tourne l’histoire ?
Beaucoup de gens au départ pensaient que c’était une compilation des billets du blog mais pas du tout, ce n’est pas du tout ce que je voulais. Je voulais vraiment garder les mêmes personnages, le même ton, le même style mais raconter une histoire autour de ça ; c’est-à-dire toujours la même bande de copines mais à qui il va arriver un truc terrible, il va falloir qu’elles quittent leur milieu, il va leur arriver plein de trucs, ça va être un peu « un apprentissage de la vie ». Ce n’est pas du tout la même démarche.
Il y a quelque chose qui est étonnant, autant sur le blog que dans le livre, c’est ton style d’écriture qui est quand même assez particulier. Tu as toujours écrit comme ça ou c’est venu avec le personnage ?
Le personnage fait beaucoup dans le style, c’est sa façon d’être , sa façon de penser, sa façon de s’exprimer donc forcément, le personnage joue mais il y a beaucoup de moi aussi dedans parce que je suis un peu comme ça. Je suis un petit peu la fille qui met la bonne humeur, la fille qui fait des blagues tout le temps, celle qui amuse la galerie. Je m’amuse beaucoup à le faire et ça m’amuse encore plus de voir que ça amuse les gens, c’est vraiment un plaisir incroyable.
Tu détournes pas mal de mots, les mots se mélangent, même pas des jeux de mots, on voit que c’est un langage très naturel du personnage ; comment tu fais pour travailler, tu cherches à tout déformer ?
Non, il n’y a pas du tout de recherche dans ce type d’écriture, c’est de l’improvisation écrite, je vais partir d’une idée ou même d’un titre qui va m’inspirer car il fait un jeu de mots sympa, et à partir de là je vais écrire sans arrêter. Un peu comme d’autres feraient du stand up ou de l’improvisation orale, là c’est de l’improvisation écrite.
Justement, tu improvises surtout pour le blog. A quelle fréquence, tu écris dessus ?
Au départ, quand j’ai commencé, j’écrivais vraiment tous les jours car je voulais vraiment donner l’illusion que c’était le journal d’une fille qui écrit un billet quotidien. J’ai tenu comme ça six mois, car il est vrai que l’inspiration se tarit quand même. J’ai fait une longue pause pour écrire le manuscrit, et actuellement je dois être à peu près à un billet hebdomadaire. Je m’y astreins parce que le contact avec le lecteur c’est quelque chose auquel je tiens particulièrement.
Combien de temps tu consacres par jour ou par semaine à ton blog ?
Disons qu’un billet, ça me prend à peu près deux heures. Ensuite, les commentaires, je n’y vais pas tous les jours donc je regarde un petit peu au petit bonheur la chance comment ça évolue, mais je ne suis pas très assidue en fait. Je suis restée dans l’optique que c’est une fille qui ne maîtrise pas très bien la technologie, qui sait limite comment on écrit un texte et comment on l’envoie. Point. C’est pour ça qu’il y a du texte, quelques photos mais rien d’autre. Il n’y a pas de liens vers d’autres blogs, il n’y a pas vraiment de pub, c’est de l’artisanat, c’est quelque chose que j’ai voulu sans aucun calcul pour essayer de garder cette fraîcheur.
Comment tu te positionnes par rapport à la blogosphère ?
C’est très compliqué, je pense que pour les bloggeurs, je suis un écrivain qui blogue, et pour les écrivains, je suis une blogueuse qui écrit. Donc je ne sais pas trop où me positionner au milieu de tout ça. En plus mon personnage a quand même cette particularité que comme il est très naïf, comme il aborde la vie d’une certaine façon, je ne peux pas vraiment m’éloigner de ça, c’est assez compliqué.
Tu as fini d’écrire le deuxième roman qui est une suite, est-ce que tu as d’autres ambitions par rapport à ton personnage, par rapport à ce blog ?
Ce que j’aimerais surtout, c’est continuer à m’amuser avec ces personnages, c’est très important de prendre plaisir quand on écrit. C’est comme ça qu’on donne du plaisir aux autres, c’est ce qu’il y a de plus essentiel, à partir du moment où j’en aurais marre des connasses, j’arrêterai.
Est-ce que tu peux nous parler de l’intrigue du premier roman ?
Cette « bande de connasses » menée par Tina, va guider son petit univers bien confiné du XVIème pour aller en banlieue parce qu’un jour, des ouvriers font des travaux dans l’hôtel particulier des parents de Tina et ce jour-là elle flashe complètement sur l’un d’eux. Elle est donc amoureuse folle et pense que lui aussi est amoureux fou. Comme elle est complètement érotomane, elle se plante et décide de tout lâcher pour le suivre, essayer de le retrouver, vivre près de lui et tout ça… Donc elle arrive en banlieue, il se passe plein de choses, ça ne se passe pas bien avec la famille, voila !
Tes fans sur ton blog n’ont pas été destabilisés par l’histoire, du fait que tu réutilises les mêmes personnages ? Comment ont-ils placé ton livre par rapport à ton blog ?
C’est marrant, car les lecteurs qui me suivent depuis le début, à un moment, me disaient qu’ils étaient complètement paumés, comme j’ai repris des petites trames du blog, certaines choses qu’ils avaient lu et ne savaient plus s’ils avaient lu ça sur le blog ou dans mon livre. C’était un peu confus pour eux, mais le deuxième, ce sera complètement différent car c’est quelque chose de complètement inédit.
Le deuxième roman va donc parler de… ?
Le deuxième roman qui va sortir le 3 octobre, parle toujours des mêmes personnages, toujours la même « bande de connasses ». Cette fois-ci, elles ne vont pas traverser le périphérique mais l’Atlantique car elles vont à New York. Ce sera un volet beaucoup plus centré sur le personnage de Joséphine à qui il va arriver des choses folles à New York. Ce sera toujours Tina la narratrice, les choses seront toujours vues à travers son oeil donc le langage et le ton resteront le même. Mais je n’en dis pas plus !
Est-ce que tu as eu des retours sur des gens qui s’interrogeaient sur qui pouvait écrire ?
Ce qu’il faut savoir sur Thé Cool, c’est que je ne suis pas une assidue de ce salon de thé, c’est juste qu’un jour je suis passée devant complètement par hasard et j’ai vu l’enseigne et ça a fait clic clac. Un nom pareil, c’est trop drôle, donc c’est là que j’ai imaginé un truc autour de ça. Ce qui est drôle, c’est que comme je continue le blog et que ça part dans des délires absolus, récemment, j’ai écrit un billet dans lequel Thé Cool brûlait. J’ai eu des retours, des trucs de folies, des gens qui avaient appelé pour savoir vraiment si ça avait brûlé, incroyable ! On voit l’attachement aux personnages lorsqu’ils prennent l’histoire pour argent comptant.
Les gens, au début, ont vraiment cru en ce personnage ?
Oui oui oui, au début quand j’ai commencé le blog, ça faisait parti du jeu aussi. Moi je m’en amusais, voir qui va y croire, qui ne va pas y croire ? Qui va capter le deuxième degré voire même le trente-sixième ? Qui va penser que c’est vraiment un truc sincère ? Au début, j’ai eu des insultes, « petite conne », « connasse ». D’ailleurs, c’est à partir de ce moment que le terme est devenu confortable parce que, on nous traite de « connasse », bah ouais et alors ? Les gens ne peuvent rien dire d’autre à partir du moment où déjà vous assumez le fait d’être une connasse. C’est plus confortable d’être derrière un personnage. Comme on est un peu retranché, on prend moins les choses pour soi.
Sur le blog, est-ce que tu peux nous dire si, au bout de deux ans, Tina a évolué ?
Tina au départ, j’étais dans les petites historiettes. Ce qui lui arrivait au quotidien, dans sa petite vie. Après, j’ai
poussé le jeu encore plus loin. Quand le livre est sorti, j’ai fait se superposer les deux, c’est-à-dire que le père de Tina est un éditeur, j’ai imaginé toute une sorte de hold-up. En fait, son père la manipule, lui dit « ce serait bien que les petites histoire que tu racontes sur internet, on en fasse un livre ». Et donc en fait, j’ai intégré, toujours par jeu dans le blog, le livre en faisant croire que le personnage était vraiment réel et qu’il manipulait les gens en sortant un livre. Cette Sonia Muller, c’était quelqu’un embauchée par son père pour écrire sa vie et qu’après, d’ailleurs dans un de mes billets, son père la convoque dans son bureau pour lui dire : « écoute c’est génial ton bouquin se vend super bien, il faudrait qu’on en fasse un deuxième, il faudrait que vous partiez à New York, qu’il puisse se vendre à l’international ». Enfin un délire quoi. C’est vrai qu’il y a ça, puis je m’inspire aussi beaucoup des commentaires des internautes, des lecteurs car souvent on me dit « me dis pas qu’il va lui arriver ça ». Je prends des idées à droite, à gauche et c’est comme ça que je fais évoluer le personnage. c’est ça qui est drôle, parce que finalement Tina c’est devenue un peu la connasse de tout monde, les gens se l’approprient un petit peu.
C’est vrai que c’est un personnage qui devient très vite attachant, même si elle est dans la lignée de Paris Hilton, et finalement qu’on pourrait détester et qui a tout pour l’être et finalement tu arrives à faire quelqu’un de vraiment attachant.
Mais au départ elle agaçait beaucoup, c’est-à-dire que j’ai pas mal d’internautes qui aujourd’hui l’adorent et qui m’ont avoué franchement qu’au début, ils se disaient « mais qu’est-ce que c’est que cette conne ? », « quel est l’intérêt de raconter sa vie de shopping et de soirée, toute cette futilité », justement, « encore une Paris Hilton, comme si on en avait pas assez d’une ». Mais en fait, je pense que c’est exactement comme le livre, c’est-à-dire que, tu ouvres la porte, tu regardes, tu te dis : « tiens, il y a peut-être des trucs intéressants, tu essayes de pousser plus loin ». Il faut être curieux, ouvert, s’accrocher pour continuer un peu, mais une fois qu’on est vraiment dedans, c’est difficile de sortir, c’est ce que me disent tout les lecteurs dans les mails.
Pour toi, quelle est la facette qui te touche le plus chez ton personnage ?
C’est son côté petite fille en fait, mes personnages sont restés des enfants. En fait ce sont des nanas qui achètent parce qu’elles compensent, qui font n’importe quoi parce qu’elles recherchent l’amour, parce que les parents n’étaient pas forcément là quand il fallait et je pense que la plupart de ces filles-là, ces filles un peu futiles, sont vachement à la recherche de ça.
Et tu as eu des retours de ce genre de personnes, de ce milieu-là, un peu aisé, un peu au-delà des réalités ?
Non pas du tout, mais je pense que c’est très difficile quand on appartient à un milieu, d’en sortir virtuellement et d’avoir le recul nécessaire, car c’est quand même une caricature. Avoir l’ouverture d’esprit et l’honnêteté pour se dire « tiens c’est vrai on est comme ça ». Je ne pense pas que ça soit si évident que ça, je ne sais même pas si les filles du quartier ont lu le livre, je pense pas. Il faudrait leur demander.
Est-ce que tu as des lectures, de la musique que tu aimes bien, qui soit originales et que tu conseillerais ?
Je ne sais pas si c’est représentatif mais je suis une inconditionnelle de la musique black américaine, du jazz, Fitzgerald c’est ma déesse, je n’écoute que ça. Amy Winehouse aussi récemment, c’est un vrai choc, je pense que c’est banal ce que je dis. En livre il n’y a rien au dessus de « La promesse de l’aube » de Romain Gary ou n’importe quel livre de Woody Allen. Je n’arrive même pas à en parler tellement ce sont des génies.
Bonus : Sonia Muller nous propose sa solution pour sauver les cerveaux :
Blog : http://maviedeconnasse.hautetfort.com/
Tina, le personnage de « Ma Vie de Connasse », nous dévoile son questionnaire de Proust :
Le principal trait de mon caractère :
trait sympathique
La qualité que je préfère chez les hommes :
la générosité (exemple : donner de l’argent aux femmes)
La qualité que je préfère chez les femmes :
l’humilité (exemple : accepter l’argent des hommes)
Mon principal défaut :
parfois un petit peu naïve
Ma principale qualité :
gentille toujours de bonne humeur mignonne élégante amicale bien élevée généreuse charitable élue Miss plus beaux cheveux de terminale à Saint-Jean-de-Passy.
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis :
ça dépend chez Rania c’est sa piaule chez Joséphine son dressing et chez Anne-So la salle d’attente des cabinets de son père qui est toujours pleine de magazines sympas
Mon occupation préférée :
le brunch chez Thé Cool
Mon rêve de bonheur :
me faire adopter par le maniaque du pétrole comme ça avec Rania on serait soeurs
Quel serait mon plus grand malheur ?
une grève des commerçants de Passy mais heureusement ça arrivera jamais vu qu’ils sont mécénés par le maniaque du pétrole
A part moi-même qui voudrais-je être ?
une princesse ou une femme de prince
Où aimerais-je vivre ?
chez Franck et Fils comme ça avec Rania on serait voisines
La couleur que je préfère :
le mauchsia (un mélange de mauve et de fuchsia)
La fleur que j’aime :
La rose Tina que Grand-Mère fait pousser dans le parc de son manoir au Touquet
L’oiseau que je préfère :
la pie violeuse d’après Rania on peut la dresser pour braquer des diamants
Mes auteurs favoris en prose :
j’ai des journées de dingue alors je fais pas souvent de prose mais quand j’ai un peu de temps je lis un bon roman d’Arlequin. J’ai trop adoré le dernier Un patron bien entreprenant l’histoire d’une secrétaire qui a pas trop envie de se laisser faire par son patron mais à la fin elle craque quand même ah l’amour je vous jure.
Mes poètes préférés :
K-Maro, Adamo et Arno (de la Star Ac 5)
Mes héros dans la fiction :
Silvio le patron de Lucie Saint-Clair même s’il fait jamais les shampooings
Mes héroïnes favorites dans la fiction :
Sabine l’assistante de Silvio c’est elle qui fait les meilleures fictions franchement ça fait trop du bien au cuir chevelu
Mes compositeurs préférés :
M Pokora et le mec qui a fait la chanson de Titanic
Mes peintres préférés :
Miguel le neveu d’Amélia celui qui dessine les touristes place du Tertre
Mes héros dans la vie réelle :
Paul le chauffeur du maniaque du pétrole qui nous conduit toujours partout où on veut
Mes héroïnes préférées dans la vie réelle :
Rania ma trop meilleure amie
Mes héros dans l’histoire :
Brouke d’Amour, gloire et beauté
Ma nourriture et boisson préférée :
une bonne starlette aux litchis du Litchenstein arrosée d’un grand cru de Taillefine vanille miam
Ce que je déteste par-dessus tout :
oui c’est vrai je déteste le par-dessus de Papa en plus il est souvent plein de taches qu’Amélia a du mal à faire partir
Le personnage historique que je n’aime pas :
Paul Pote même si de nom il a l’air sympa
Les faits historiques que je méprise le plus :
La prise de la pastille beurk
Le fait militaire que j’estime le plus :
le défilé du 14 juillet sur les Champs
La réforme que j’estime le plus :
celle de l’orthographe même si Maman me reproche souvent que je suis complètement passée à côté
Le don de la nature que je voudrais avoir :
sentir le lys tout le temps en plus ça ferait super plaisir à Mamiya qui à cause de son Alzheimer récurant se prend toujours pour la fiancée du Roi-Soleil
Comment j’aimerais mourir :
de mon vivant
L’état présent de mon esprit :
il est pas souvent présent mais dès que je le vois je lui demande
La faute qui m’inspire le plus d’indulgence :
celle à Voltaire vu qu’avec Zadig ils forment une marque de fringues que j’adore
Ma devise en général :
c’est l’euro mais quand je voyage avec Rania on utilise toujours des dollars katariens c’est plus classe même s’ils veulent pas nous les prendre au Touquet
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